Visite ministérielle au centre de prise en charge des auteurs de violences intrafamiliales

26 février 2024

 Dans le cadre de sa visite en Nouvelle-Calédonie avec le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, le garde des sceaux Eric Dupond-Moretti s’est rendu jeudi 22 février au futur Centre de prise en charge des auteurs de violences intrafamiliales (CPVIF) situé à Nouméa.

Le projet de transformation de cet ancien internat en Centre de prise en charge des auteurs de violences grâce à un financement de la province Sud a été présenté au ministre par les représentants de la SIC et de la RAPSA*.

La visite s’est poursuivie par la découverte d’un logement meublé, puis par un temps d’échange avec les élus locaux et les acteurs de la lutte contre les violences intrafamiliales.

Isabelle Champmoreau, vice-présidente du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge notamment de la lutte contre les violences conjugales, a ainsi présenté :

– les principales données concernant les violences conjugales en Nouvelle-Calédonie, territoire français le plus touché par les violences au sein du couple avec 3,8 faits de violence pour 1000 habitants, contre 1,6 dans l’hexagone

– les actions mises en œuvre par les pouvoirs publics face à ce fléau, parmi lesquelles l’ouverture prochaine de ce centre de prise en charge, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’actions défini après le « Grenelle contre les violences conjugales » organisé en 2019 en Nouvelle-Calédonie.

D’ici le mois d’avril, ce centre géré par l’ARAVIF (association de réinsertion des auteurs de violences intrafamiliales) pourra accueillir 10 auteurs de violences pour une durée de 2 à 4 mois maximum.

Pendant leur séjour, les auteurs bénéficieront d’un accompagnement socio-judiciaire pour leur faire prendre conscience de la gravité de leurs actes et éviter la récidive.

Leur éloignement du domicile conjugal permettra ainsi à leurs victimes de retrouver de la sérénité dans leur quotidien sans avoir à quitter leur logement et donc sans bouleverser leurs habitudes et celles des autres membres de la famille, notamment les enfants.

*association pour la Réinsertion des Anciens Prisonniers dans une Société Accueillante (RAPSA)